Quel bilan tires-tu de ces championnats U23 2025 ?
Je termine 5ème sur 200m en faisant 3 bonnes courses malgré du vent négatif à chaque fois, et c’est dommage car je me sentais vraiment en forme. Je fais quand même mon PB en finale en étant au couloir 1. Je suis à la fois très contente mais je reste aussi un peu sur ma faim car je suis sûre qu’avec un autre couloir, le résultat aurait été encore meilleur !
En ce qui concerne le 4x100, nous étions 5 avec des temps similaires pour 4 places. Nous avions couru la finale du 200m avec Fabienne Hoenke la veille, et avions choisi d’un commun accord de partager les courses : je faisais la demi-finale, Fabienne faisait la finale. Comme j’avais aussi le 4x400m à courir, cela arrangeait vraiment tout le monde, et on repart au final avec une belle médaille d’argent sur le 4x100 et une 7ème place sur le 4x400.
Cette saison, vous avez battu le record suisse U23 du relais 4×100 en 43"39 : comment s’est passée la préparation avec le groupe et quelle ambiance régnait ?
Cette saison, nous avions une super cohésion d’équipe. Même si nous savions que nous étions au moins cinq filles très rapides et qu’il n’y avait que quatre places dans le relais, je pense que nous avons réussi à mettre la victoire collective au-dessus de nos intérêts personnels. Nous voulions avant tout gagner la médaille ensemble.
Tu étudies à l’Université de Lausanne tout en menant une carrière sportive exigeante : comment t’organises-tu pour gérer les deux ?
J’ai la chance d’être inscrite en sport-étude, ce qui me permet de gérer mes crédits comme je le souhaite. Pour moi, c’est important d’avancer dans les études en parallèle de l’athlétisme.
Tes chronos sur 100 m et 200 m ont bien progressé cette année : qu’est-ce qui a changé dans ton sprint par rapport aux saisons précédentes ?
Je n’ai couru qu’un seul 100 m cette année (et je pense que ce serait intéressant d’en refaire un). Sur 200 m, j’ai beaucoup progressé, même si je n’ai pas encore réussi à faire une course parfaite comme en indoor, car je n’ai pas encore eu toutes les conditions réunies. Je pense que bientôt je pourrai réaliser un très bon chrono. Par rapport aux années précédentes, je suis plus régulière, j’ai plus de force et une meilleure technique.
Tu as couru à la Diamond League de Lausanne devant plus de 13 000 personnes : qu’est-ce que ça t’a fait de vivre un meeting de ce niveau ?
C’est une chance de courir à Athletissima, encore plus parce que c’est à Lausanne, devant mes amis et ma famille. On sent toute l’énergie du public et c’est incroyable.
Après tes podiums U20 et U23, quels sont tes objectifs cette saison chez les élites ?
Pour ma dernière année U23, j’aimerais décrocher une ou plusieurs médailles aux championnats suisses élite et U23, puis commencer à gagner des points pour pouvoir participer aux championnats d’Europe élite l’année prochaine.
Tu as brillé en relais ces dernières années : est-ce que ces réussites collectives t’ont aidée à prendre confiance en individuel ?
Oui, mais c’est différent. Je pense que le relais exige d’autres compétences, et que ce n’est pas la même chose que de gagner un titre individuel.
As-tu changé quelque chose dans ta préparation cette saison (physique, technique, mental…) ? Qu’est-ce qui a le plus évolué chez toi ?
Cette année, je me suis beaucoup concentrée sur les entraînements, en prenant peu de crédits à l’université et en étant très disciplinée. Cela m’a permis de progresser techniquement et physiquement. J’ai aussi beaucoup travaillé l’aspect mental avec un préparateur, car je pense que c’est très important pour le sprint et que j’ai encore une grande marge de progression dans ce domaine.
Et pour la suite de la saison, quels sont les grands objectifs que tu vises ?
La fin de la saison, c’est du bonus, car j’ai enchaîné deux grands championnats qui étaient mes objectifs principaux, et je suis contente du résultat. Mais en termes de chronos, j’aimerais quand même descendre officiellement sous les 23 secondes. Peut-être que j’ai aussi une petite chance de me qualifier via le ranking pour les championnats du monde à Tokyo, mais c’est difficile à dire.