Championnats du monde à Doha

27.09.-06.10.2019 – CHAMPIONNATS DU MONDE À DOHA

Les dix-septièmes championnats du monde d’athlétisme se déroulent du 27 septembre au 6 octobre 2019 à Doha au Qatar. Cette version exotique des Mondiaux d’athlétisme fait parler tout azimut. En effet le choix et la date ont de quoi surprendre, il est vrai, car la chaleur atteint le 40°C à cette période de la saison. Mais finalement la configuration proposée par les organisateurs qataris est la moins pire de toutes. Il faut dire que le Khalifa International Stadium est climatisé à 20°C, ce qui permet aux athlètes d’évoluer dans des conditions quasi idéales. Les marathoniens et les marcheurs ne peuvent pourtant pas en dire autant et des surprises sont à attendre, à n’en pas douter. Dans un premier temps, la sélection de Swiss Athletics a été établie avec les dix athlètes qui avaient réalisé une limite, ainsi qu’avec les deux relais qui s’étaient brillamment qualifiés (le 4 x 100 m grâce à son classement dans la liste des meilleures performances mondiales de la saison et le 4 x 400 m grâce à son Top-10 réussi au début du mois de mai lors des World Relays à Yokohama). C’est ainsi que la commission de sélection de Swiss Athletics a annoncé le 8 septembre sa liste comprenant dix-huit athlètes, tout en espérant que d’autres athlètes puissent rejoindre l’équipe, ceci grâce aux invitations délivrées par l’ I.A.A.F. En effet dans certaines disciplines, si le nombre visé d’athlètes (target number) n’est pas atteint, la Fédération Internationale les complète sur la base des performances obtenues durant la période de qualification. Ainsi le 10 septembre, quatre athlètes ont reçu une invitation dont Sarah Atcho (Lausanne-Sports) sur 200 m. Dix jours plus tard, Lore Hoffmann (ATHLE.ch) a reçu à son tour une invitation pour le 800 m. La délégation helvétique qui débarque au Qatar est donc composée de vingt-deux athlètes (cinq hommes et dix-sept femmes, qui en découdront dans treize épreuves individuelles et deux relais. Philipp Bandi, le nouveau chef du sport de performance de Swiss Athletics, a annoncé en conférence de presse à Doha l’objectif de sept classements dans le Top-16, dont trois places en finale.
Sept athlètes suisses sont en lice le vendredi 27 septembre, soit un tiers de la délégation. Les feux helvétiques sont ouverts par deux coureuses de 800 m. Dans la cinquième série, Lore Hoffmann (ATHLE.ch) sait qu’elle pourrait passer au temps en cas de chrono inférieur à 2’02″8, mais son ambition est surtout de se glisser parmi les trois premières places qualificatives. Comme à son habitude, elle reste sagement derrière dans le premier tiers de la course. Elle passe la cloche en cinquième position, mais le tempo n’est pas assez rapide. La Sierroise gagne encore un rang dans la ligne opposée et passe en 1’32″2 au 600 m. À l’entrée de la dernière ligne droite, les sept coureuses peuvent toutes prétendre à une qualification. Au coude à coude, Lore se faufile pour se retrouver en troisième position à 30 m du terme. Face à la menace sur sa gauche et sur sa droite, elle veut placer son ultime accélération, elle ressent une belle montée d’acide lactique qui l’empêche de conclure idéalement sa course. Elle termine au quatrième rang en 2’03″40, à six centièmes de la qualification directe. Son classement final dans ces championnats du monde est une vingt sixième place.
La première course du lundi 30 septembre met en scène les sprinteuses sur 200 m. Pour ces séries, Mujinga Kambundji n’a pas eu à forcer son talent pour franchir l’écueil. Pour l’autre Suissesse de ces séries, Sarah Atcho (Lausanne-Sports), les choses se sont nettement moins bien passées. En terminant quatrième de sa série en 23″29, elle manque pour dix-neuf centièmes la qualification pour les demi-finales. La vice-championne d’Europe U23 2017 du 200 m ne comprend pas ce qui ne fonctionne pas. Elle se sentait vraiment bien en sortie de virage et elle pensait être capable de se classer dans les trois premières pour se qualifier à la place. Mais dès que ses adversaires sont revenues à sa hauteur, elle s’est crispée et elle a fini par ne plus trop avancer sur la fin. Sa vingt-neuvième place est un scénario catastrophe, mais pourtant elle se dit encore plus motivée que jamais pour le relais.
Mardi 1er octobre, les deux stars de l’athlétisme suisse que sont Lea Sprunger et Mujinga Kambundji réalisent des prestations très abouties lors des séries du 400 m haies et des demi-finales du 200 m. La championne d’Europe aborde ces championnats du monde de Doha sans posséder un chrono de référence canon en 2019. Son début de saison – perturbé par une inflammation au bas du dos – a été logiquement très poussif : 56″36 à Rome, 56″46 à Oslo et même 56″56 à Genève. Sans trop s’affoler, Lea a ensuite enchaîné avec 55″74 lors du Résisprint à La Chaux-de-Fonds, puis 55″24 à Athletissima et 55″60 à Monaco. Son chrono de référence est tombé le 3 août à Berne lors du CITIUS Meeting avec 55″13, bientôt confirmé par un 55″14 au départ un peu téméraire à Zurich. Sa dernière sortie helvétique s’est disputée le 1er septembre à Bellinzone avec 55″24, puis elle a enchaîné avec le match Europe v USA à Minsk où elle a réussi 55″46, alors que ses 55″58 courus six jours plus tard à Antalya restent anecdotiques puisque réalisés dans le cadre de sa préparation à Belek en Turquie. On le voit, tout est allé crescendo dans cette saison pour la Vaudoise, qui se trouve maintenant au départ des séries du 400 m haies avec la pleine confiance en ses moyens, tant physiques que techniques, ainsi qu’avec un mental résolument conquérant. Une montée en puissance qui se matérialise de manière explicite dès les premières haies franchies à Doha. Oui Lea paraît en grande forme car elle s’est tranquillement qualifiée pour les demi-finales du 400 m haies en 54″98, la quatrième performance des séries. Ce premier tour servait de référence et les enseignements tirés sont ainsi plus que positifs, notamment en rapport à ce fameux passage de la dernière qu’elle réussit à passer pour la première fois en quinze foulées. Le rythme et donc le chrono sont de retour pour Lea. Il faudra remettre ça en demi-finales, mais c’est évident que dans ces conditions, tout sera plus facile à réaliser.
Comme la veille en séries, Lea Sprunger se montre excellente dans sa demi-finale du 400 m haies et elle se qualifie sans peine pour la finale en finissant au deuxième rang en 54″52 derrière Sydney McLaughlin. La Ginginoise s’est même payé le luxe de ne pas trop forcer après la dixième haies, qui a de nouveau été franchie en quinze foulées. «Le but est atteint, maintenant, c’est tout bonus. J’ai livré une meilleure course que lors des séries, mais il y a encore des choses à améliorer. J’ai par exemple perdu pas mal d’énergie en étant déséquilibrée sur la deuxième haie. Vendredi, je vais prendre plus de risques, plus attaquer les haies». Voilà donc Lea Sprunger en finale des championnats du monde, ceci pour la seconde fois après Londres en 2017 où elle avait pris la cinquième place en 54″59. Que va-t-il se passer dans deux jours ? «Avec l’adrénaline et l’enjeu d’une finale, ça ira encore plus vite. Quand on est en finale, ce serait bête de dire qu’on n’y croit pas», a confié la championne du COVA Nyon, rayonnante dans la zone mixte. Quant à Laurent Meuwly, son entraîneur, il évoque pour la première fois cette année le record suisse d’Anita Protti (les 54″25 en finale des championnats du monde de Tokyo 1991, pour un sixième rang) : «Ce sera très ouvert pour la troisième place. Lea devra probablement battre le record suisse d’Anita Protti pour espérer se hisser sur le podium. Elle a réalisé le huitième temps des finalistes. Je suis sûr qu’elle peut améliorer le record national en finale». Lea Sprunger s’élancera du couloir 9 dans cette finale, soit à l’aveugle. «C’est très bien, précise le Fribourgeois. Il n’y a de toute manière aucun calcul à faire. Pour elle, le couloir 9 est mieux que le 2 ou le 3; elle y est avantagée avec ses grandes foulées. Elle devra courir en regardant vers l’avant. Comme Wayde van Niekerk l’a fait au couloir 8 lorsqu’il avait battu le record du monde du 400 m lors des Jeux Olympiques 2016 à Rio en 43″03».
Le vent du désert est comparable à celui qui souffle dans le camp suisse : il est euphorisant. Après la magnifique médaille de bronze décrochée par Mujinga Kambundji sur 200 m, le clan helvétique sait que tout peut arriver si on s’en donne les moyens. Le relais 4 x 100 m ne fait pas exception et il est normal de croire au meilleur possible. «L’objectif premier, c’est de se hisser en finale, ce qui nous permettrait de nous qualifier pour les Jeux Olympiques 2020 à Tokyo», explique Raphaël Monachon, le coach de ce relais. Pour cela, il aligne son équipe type dès les séries, celle qui a toujours brillé ces dernières années : Ajla Del Ponte, Sarah Atcho, Mujinga Kambundji et Salomé Kora. Les derniers rouages, qui se sont peaufinés à Belek, ont permis de déceler cette petite étincelle qui avait déjà été ressentie avant la finale des championnats du monde de Londres en 2017. Placées au couloir 7 de la première demi-finale, le quatuor helvétique doit terminer parmi les trois premières pour espérer se qualifier à la place ou obtenir l’un des deux meilleurs chronos des viennent-ensuite. Ajla Del Ponte lance la course en réalisant un virage dont elle a le secret. Son passage avec Sarah Atcho est bon et la Lausannoise fonce dans la ligne opposée en direction de la médaillée de bronze du 200 m. Le témoin passe, mais en deux temps heureusement rapidement exécuté. Alors que la France péclote et l’Australie se retrouve au tapis, Mujinga Kambundji fait la différence dans le virage. La dernière charnière avec Salomé Kora frise pourtant le code avec une transmission catastrophique que la Saint-Galloise sauve par bonheur en freinant au tout dernier moment. Elle se relance rapidement et termine la course en troisième position en 42″82 derrière les États-Unis en 42″46 et Trinité & Tobago en 42″75, mais devant les Pays-Bas qui sont éliminés en 43″01. La finale mondiale est une réalité, toute comme la qualification pour les Jeux Olympiques; c’est déjà ça, mais ce n’est de loin pas terminé pour cette valeureuse équipe. Toutes ensembles ont aussi un discours positif en vue de la finale, dans le sens où les détails vont être peaufinés et, avec encore plus d’adrénaline, elles seront plus précises encore. Une médaille est-elle envisageable ? Sarah Atcho veut bien y croire : «On a les capacités pour y parvenir, on a la tête sur les épaules. On sait ce qu’on doit faire et on sait comment le faire. Et on a beaucoup d’expérience, car cela fait maintenant trois-quatre ans qu’on travaille ensemble. Il faudra être capables de réaliser la course parfaite. Mais nous l’avons déjà fait par le passé, comme en 2018 à Lausanne lors du record suisse en 42″29 ou aux Mondiaux en 2017 à Londres pour la cinquième place. Il ne reste plus qu’à…». Le quatuor de charme et de choc de Swiss Athletics surfe sur une belle vague. Il faudra en profiter pleinement samedi soir.
Ce vendredi soir 3 octobre est également un moment spécial, ceci pour plusieurs raisons. Pour la première fois de la semaine, les bâches de l’anneau supérieur du stade sont enlevées. Oui le stade est plein à craquer et c’est logique puisque les Qataris sont présents pour encourager Mutaz Essa Barshim. La star locale du saut en hauteur les comble de bonheur en devenant champion du monde avec 2,37 m. La finale du 400 m haies des femmes est aussi le moment attendu par plusieurs nations. Il y a d’une part le duel de titans que vont se livrer les Américaines Dalilah Muhammad et Sydney McLaughlin. Mais derrière, pour la troisième place, c’est une véritable bouteille à encre tant les six athlètes sont proches et en forme pour réaliser une finale de feu. Il est 20:30 en Suisse et tout le monde se tient les pouces pour Lea Sprunger. En confiance suite à ses deux premières courses de Doha, la Vaudoise sait qu’elle a une belle carte à jouer dans cette finale mondiale. Placée un couloir 9, elle a ainsi toute la meute à ses trousses; mais ce n’est pas un désavantage, bien au contraire. Son départ est tonitruant, mais l’ensemble des concurrentes est au diapason. Comme prévu les deux favorites américaines sont nettement devant à l’entrée de la dernière ligne droite, avec un avantage certain pour la recordwoman du monde Dalilah Muhammad (52″20). Derrière, c’est incroyable, les six autres athlètes franchissent la huitième haies ensemble, comme à la parade. Il ne reste plus que 110 mètres et deux haies pour faire la différence. La guerre est totale et aucune ne va faire de cadeaux. Le spectacle est somptueux, indécis et inédit. Plus vive sur les franchissements de haies, Muhammad voit pourtant la jeune McLaughlin revenir sur elle. Mais la patronne de la discipline tient bon et remporte le titre en 52″16, nouveau record du monde. Auteur d’un superbe 52″23, McLaughlin termine tout proche et décroche à 20 ans sa premier podium international. Surtout elle s’affirme, à n’en pas douter, comme étant la future star de l’athlétisme mondial. La bataille pour la médaille de bronze rend aussi son verdict en faveur de la Jamaïcaine Rushell Clayton qui prend la troisième place en 53″74. Elle a fait la différence avant la dernière haie, au grand damne de Lea Sprunger qui réalise pourtant un exploit de taille en se classant au quatrième rang en 54 »06. Oui, le record suisse d’Anita Protti, les fameux 54″25 de la finale des championnats du monde de Tokyo, sont améliorés de dix-neuf centièmes par une Lea Sprunger retrouvée et absolument phénoménale pour le coup.
Après la course, la championne d’Europe reste sur un sentiment mitigé : «Même moi, je ne saurais pas quel sentiment choisir. Je suis vraiment partagée. Un moment, je suis super contente d’avoir battu le record suisse et l’instant d’après c’est la déception d’avoir raté la médaille qui l’emporte. C’est la place du con comme on dit. J’ai eu le temps de réfléchir un peu, de redescendre. Avec ce petit recul, c’est le sentiment de fierté qui prévaut. Je reviens de tellement loin. Généralement, c’est quand on s’y attend le moins que cela arrive. On arrêtera de me poser la question maintenant. Je suis contente». La sempiternelle question, c’était évidemment celle de savoir si elle serait capable de battre le record suisse. Au bout d’un moment, Lea Sprunger arrive finalement à se réjouir : «C’est la course la plus relevée de l’histoire du 400 m haies. Je suis fière d’y avoir participé. Les deux Américaines devant, ce sont des monstres. Ça me donne juste envie de retourner au boulot et de pouvoir les concurrencer aux Jeux Olympiques de Tokyo. Après la saison que j’ai vécue, je ne pensais pas avoir les armes pour sortir un tel temps. Je suis beaucoup plus forte mentalement que ce que j’ai pu l’être dans le passé. J’étais sur la piste en étant convaincue de pouvoir aller chercher cette troisième place. Je n’ai pas eu peur, ce qui aurait encore le cas quelques années en arrière». Revenant sur sa course, Lea précise encore : «Le stade était plein, il y avait une sacrée ambiance. J’étais presque contente d’être au couloir 9. J’ai parfois tendance à m’endormir en me calquant sur les autres. En étant double championne d’Europe, je suis consciente que je suis capable de régater avec les meilleurs. Cette expérience me rassure parce que je sais que je peux aussi monter en puissance à chaque course». Ça tombe bien, il y en a encore une à réaliser à Doha : le 4 x 400 m avec une équipe nationale pleine d’espoir.
Le samedi 5 octobre, le relais 4 x 400 m est en lice pour les séries, avec l’espoir de passer en finale et ainsi de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Le défi a le mérite d’exister, mais il est également fort ardu à réaliser. La course est lancée sur d’excellentes bases par Lea Sprunger. Elle passe en 51″3 et transmet le témoin à Fanette Humair (FSG Bassecourt). En bonne position, la Jurassienne est ensuite prise en sandwich au moment de se rabattre, ce qui lui fait perdre le bon rythme et la place en sixième position. L’autre Jurassienne, Rachel Pellaud (FSG Bassecourt) enchaîne avec une bonne course, mais elle ne peut pas éviter de donner le témoin au septième rang. La Thurgovienne Yasmin Giger (NET SCL Amriswil) a beau donner tout ce qu’elle a, elle reste impuissante. Elle passe la ligne d’arrivée en 3’30″63, loin des attentes. Dans l’absolu, il n’y a pas de regrets à avoir car le quatuor aurait dû réaliser moins de 3’27″40 pour se qualifier pour la finale. Déçue, Lea Sprunger peste contre une situation désespérée pour Tokyo : «La conséquence de cet échec, c’est qu’il faudra courir plus vite en 2020 pour obtenir l’un des huit derniers tickets pour les Jeux Olympiques . Il faudra certainement retrancher deux voire trois secondes à ce chrono. Mais il n’y aura pas beaucoup d’opportunités pour y parvenir. Nous avons raté une sacrée occasion».
L’avant-dernière soirée de ces championnats du monde est à nouveau très importante pour le camp suisse, puisque la finale du 4 x 100 m est sur le point de se disputer. La veille, il s’en était fallu de peu pour l’équipe soit éliminée à la suite d’un passage de témoin raté lors de la dernière charnière. Les réajustements décidés par le coach Raphaël Monachon sont censés placer le quatuor sur une orbite encore jamais atteinte. Comme pour Lea Sprunger en finale du 400 m haies, les filles se retrouvent au couloir 9. Est-ce un gage de réussite ? On pense que oui. Ajla Del Ponte libère sa fougue dans le virage et transmet à nouveau sans encombre le témoin à Sarah Atcho. La gazelle du Lausanne-Sports file dans sa ligne droite comme jamais elle ne l’a fait et transmet sans souci le bâton à Mujinga Kambundji. Son virage est si rapide, qu’on se prend à rêver. D’autant plus que cette fois-ci, son passage avec Salomé Kora fonctionne à merveille. La Saint-Galloise voit devant elle la Jamaïque, la Grande-Bretagne et les États-Unis, mais elle sent aussi à sa gauche que la Chine, très redoutable, vient de manquer son passage de témoin. Shericka Jackson emmène la Jamaïque vers une nouvelle victoire en 41″44, devant la Grande-Bretagne en 41″85. Juste devant la Suissesse, l’Américaine Kiara Parker semble en perte de vitesse. Il faut en profiter et c’est ce que tente Salomé, mais la ligne d’arrivée arrive bien trop tôt pour elle. La Suisse termine quatrième avec un incroyable nouveau record suisse en 42″18, à seule-ment huit centièmes du podium ! La magie du couloir 9 a bel et bien opéré, mais contrairement à Lea Sprunger, les sprinteuses helvétiques ressentent plus de joie que de déception, comme le confirme Sarah Atcho : «On ne peut pas être déçues. Ça nous motive encore plus pour les Jeux de 2020. On était cinquièmes des Mondiaux il y a deux ans, quatrièmes ici, alors pourquoi pas troisièmes à Tokyo ?».

RÉSULTATS

4. Lea Sprunger (COVA Nyon) 54″06 (record suisse) sur 400 m haies / 54″98 en séries et 54″52 en demi-finales
4. Suisse : Ajla Del Ponte / Sarah Atcho / Mujinga Kambundji / Salomé Kora 42″18 (record suisse) / 42″82 en séries
14. Suisse : Lea Sprunger / Fanette Humair (FSG Bassecourt) / Rachel Pellaud (FSG Bassecourt) / Yasmin Giger (NET SCL Amriswil) 3’30″63 en séries
26. Lore Hoffmann (ATHLE.ch) 2’03″40 en séries
29. Sarah Atcho (Lausanne-Sports) 23″29 en séries

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Meilleures performances vaudoises 2019

Photo : Keystone

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